"Exprimer les liens profonds qui unissent l'homme à la nature, les célébrer ou les interroger est un des traits les plus constants de la poésie universelle. Mers et montagnes, îles et rivages forêts et rivières, ciels, vents, soleils, déserts et collines, la plupart des poèmes porte comme un arrière-pays la mémoire des paysages vécus et traversés. Se reconnaître ainsi tributaire des infinis visages du monde, c'est sans doute, comme le voulait Hölderlin, habiter en poète sur la terre."Jean-Pierre Siméon, Directeur artistique. (Source Printemps des Poètes - clic sur le bandeau-image du printemps des poètes pour accéder au site)



vendredi 18 mars 2011

Rides d'Eau


Au soir du grand sommeil,
Le cœur de la vallée
Frissonnant, frémissant,
Aux accords du soleil
Se danse et se reflète
Dans les rides d’eau.


Et le bleu délavé
Des océans salés
Ces perles à tes paupières
Douces amères me rappellent
L’Infini et l’immense
Si petit si fragile.


Quand au loin retentit
 Le brâme du cerf millénaire
Fier et droit qui se lève,
Croise ses bois avec le fer
Ô ! Peuples de la terre
Le cœur en infini désert.


Ce soir le paysage est vide
En sa chair meurtrie
Le monde en son tombeau
Du royaume des sots
Pleure sur le désert
En tristes rides d’eau.



Cl&a 18.03.2011